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Par Ali Dardour,
Professeur associé comptabilité et contrôle de gestion, KEDGE
et
Adam Elage,
Professeur assistant de comptabilité financière et finance d'entreprise, KEDGE
Suppression ou réduction des dividendes, baisse des salaires des dirigeants… Les chefs d’entreprises tentent d'imaginer des plans de continuité d'activité afin de limiter les impacts financiers et sociaux de la crise du Covid-19. Ali Dardour et Adam Elage, professeurs d'économie à KEDGE, analysent les motivations et obligations qui les encouragent à prendre ce type d’initiative.
Pour bénéficier des aides publiques (prêt garanti par l'État, report de charges sociales et fiscales, recours au chômage partiel), l'État a fixé quelques conditions, dont la baisse de 25% de la rémunération globale des dirigeants ayant recours à des mesures de chômage partiel.
En 2008, lors de la crise financière, les dirigeants des entreprises aidées ont vu leur rémunération variable décliner. La moyenne de la rémunération annuelle totale s’est réduite de 43% en 2009 par rapport à celle de 2007. Cette perte est essentiellement liée à la baisse de 42% de l'attribution des rémunérations incitatives (variable annuelle, stock-options et actions de performance) puisque la valeur moyenne de la rémunération fixe demeure relativement stable. Ceci démontre que l'effort demandé par le gouvernement est relativement modeste par rapport à l'ampleur de la crise sanitaire actuelle.
En sus de cette condition, le Président de la République a également appelé à la modération dans les versements des dividendes aux actionnaires. Résultat, certaines entreprises (Total, Hermès, Danone, Publicis, STMicroelectronics) annoncent déjà renoncer aux aides de l'État pour choisir une gestion individuelle de la crise tout en contribuant à la solidarité nationale. Total a par exemple décidé de verser 50 millions d'euros de bons d'essence à destination des soignants et Hermès 20 millions d'euros pour les hôpitaux de Paris alors que d'autres ont suspendu le versement des dividendes au titre de l'exercice comptable de 2019 : 1 milliard d'euros pour Safran, 1,4 milliards pour Airbus. Enfin, d'autres entreprises comme Véolia, Bic, Michelin ont pour leur part décidé de réduire le montant des dividendes.
La réduction voire l'arrêt de l'activité productive limite drastiquement la capacité des dirigeants à atteindre un certain nombre d'objectifs quantitatifs et qualitatifs assignés par leur conseil d'administration. Mécaniquement, la rémunération variable annuelle souvent fixées sur des critères comptables sera revue à la baisse. Il en va de même pour la valeur potentielle des rémunérations en actions (stock-options et actions de performance) qui sera affectée par la baisse des cours boursiers, mais cette perte n'est pas définitive tant que les actions ne sont pas vendues. A noter que la baisse des rétributions concerne également les hauts dirigeants et certains administrateurs de sociétés.
Par solidarité avec le pays, avec leurs salariés en chômage partiel qui auront des sacrifices à faire (perte d'une partie du salaire net, jours de congés posés pendant le confinement, etc.), les dirigeants décident volontairement de renoncer à une partie de leur rémunération. Ce geste symbolique est une manière de lier leurs sorts à la situation financière de l'entreprise, de faire face au devoir d'exemplarité et d'éviter les critiques des parties prenantes (salariés, actionnaires, État, opinion publique, etc.).
Bien qu’il y ait eu des avancées sur la transparence dans les rapports annuels, la donation charitable du dirigeant pour combattre le Covid-19 ou la demande de baisse de la rémunération de la part de l'État sont les preuves de l’existence de divers montages connus qui constituent la rémunération du dirigeant.
En résumé, dans ce contexte de crise, les aides de l'État sont conditionnées à une diminution de la rétribution du dirigeant, ce qui dénote une appréciation négative de cette rémunération.
Si le législateur reconnaitre une telle démesure, alors pourquoi ne restreindrait-il pas la rémunération des dirigeants en dehors des périodes de crise ?
Lire l’intégralité de la tribune d’Ali Dardour et https://objectifaquitaine.latribune.fr/business/2020-05-15/quand-le-covid-19-impacte-la-remuneration-des-dirigeants-des-grandes-societes-847441.html
Ali Dardour est professeur associé de comptabilité et contrôle de gestion à KEDGE. Ses recherches portent notamment sur la gouvernance d’entreprise, la rémunération des dirigeants, la responsabilité sociale des entreprises, l’entreprenariat social, la microfinance et le crowdfunding. Il a publié des articles dans diverses revues académiques à comité de lecture et fait régulièrement office de réviseur pour nombre de conférences et revues scientifiques.
Adam Elage, Docteur en Sciences de Gestion, est professeur assistant de comptabilité financière et finance d'entreprise à KEDGE. Ses publications actuelles traitent les thématiques suivantes : gestion comptable et réelle des résultats, la gouvernance d’entreprise, la rémunération des dirigeants, la responsabilité sociétale des entreprises, ainsi que la performance financière de l'entreprise.
KEDGE est une École de management française de référence présente sur 4 campus en France (Paris, Bordeaux, Marseille et Toulon), 3 à l’international (2 en Chine à Shanghai et Suzhou, et 1 en Afrique à Dakar) et 3 campus associés (Avignon, Bastia et Bayonne). La communauté KEDGE se compose de 14 800 étudiants (dont 25% d’étudiants étrangers), 192 professeurs permanents (dont 44% d’internationaux), 291 partenaires académiques internationaux et 70 000 diplômés à travers le monde. KEDGE propose une offre de 36 formations en management et en design pour étudiants et professionnels, et déploie des formations sur-mesure pour les entreprises au niveau national et international. Membre de la Conférence des Grandes Ecoles et accréditée AACSB, EQUIS et AMBA, KEDGE Business School est une institution reconnue par l'Etat français, avec des programmes visés, et labellisée EESPIG. KEDGE est classée par le Financial Times 31ème meilleure Business School en Europe et 39ème mondiale pour son Executive MBA.
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Source : Communiqué de presse de KEDGE Business School.
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